

Il y a 800 millions d’années, la Terre entre dans une ère de mutations extrêmes. Le supercontinent Rodinia domine la surface, entouré d’océans immenses aux eaux bleu profond, où l’oxygène commence à s’accumuler lentement. Le climat se refroidit : aux pôles, les premiers glaciers tracent leurs langues blanches sur des montagnes érodées, annonçant l’ère glaciaire du Cryogénien qui suivra.
Sur les vastes déserts de Rodinia, balayés par des vents arides, des tapis microbiens verts et pourpres colonisent les lagunes peu profondes, tandis que des volcans crachent des cendres qui assombrissent le ciel. Dans les mers, des algues eucaryotes et des organismes unicellulaires complexes se multiplient, préfigurant l’explosion de la vie animale. L’atmosphère, encore pauvre en oxygène, laisse filtrer une lumière crue, illuminant un monde à l’équilibre fragile, entre glace, feu et métamorphoses biologiques.


